Alberville

Caché sous des anoraks, chauffé au propane, Alberville est né en hiver. S’est frayé un chemin. Slalome entre boîtes à rythmes, synthétiseurs, voix veloutée et textes-paysages. Dérape en français, en anglais, en gâteau. D’avalanches en ascensions au gré des altitudes, Alberville frise et trace la pop déstructurée, avec une musique douce et dangereuse comme la neige.

Hiver 2017. Dans l’intimité d’une salle chauffée au propane, Alberville est né. Sans T, parce que pas comme la ville, même si Alberville aime les grands sauts à ski, la chantilly et les pin’s chromés un peu élimés. Alberville est un défi, une petite montagne : faire de la musique pop en puisant dans les influences très différentes de ses protagonistes. Tout est question d’angles d’approche, de surprises, d’intuition. Ils voulaient faire de la pop tropicale et en fait, c’est tout autre chose.

Anaïs dessine, écrit les textes, les chante, se niche dedans. Simon branche beaucoup de câbles de toutes les couleurs entre ses machines, fait très bon usage de sa boîte à rythme et de ses synthétiseurs et maintenant il chante aussi. Fanny composait, jouait avec ses douze mains, ses trois claviers et sa voix en même temps. Depuis peu, elle a remis le flambeau des claviers à Guillaume, qui a accepté le défi. Il en a profité pour apporter avec lui son synthétiseur modulaire, un gros Juno 60 et son talent athlétique multi-instrumentiste.

Entre densité rythmique, lents détours et chant vaporeux, Alberville slalome à fleur de peau, à bout de souffle. Dérape sur des textes en français, en anglais, en gâteau, sur des mélodies qui font jouer le bout des doigts gelés, de l’épiderme jusqu’aux os. Dévale les pistes noires électroniques. Méandre au travers de paysages expérimentaux à couper au couteau.

TEAM ALBERVILLE
Anaïs Blanchard : lead singer, lyrics, omnichord
Simon Drouhin : drum machines, synthetizers & voice
Guillaume Bertrand : keyboards, synthetizers & voice