Mathieu Fernandez
Je suis né à Oullins en 90, la même année que le rappeur Jul. J’ai appris la survie dans les camps d’été des Éclaireurs de France et, sans me vanter, c’était souvent moi qui sortait le groupe de l’impasse. Bénéficiant d’une grande aptitude réflexive et d’une logique sans faille, j’aurais sans doute pu devenir un grand chercheur, mais préférant le concret aux potentialités, et remarquant une certaine attirance pour les métiers manuels, je me suis orienté vers une formation de souffleur de verre. L’excitation de l’apprentissage cédant peu à peu la place à l’ennui, il s’est avéré que je préférais plutôt continuer à expérimenter avec différentes matières plutôt que d’en choisir une seule.
Depuis quelques années, auprès du collectif La Méandre, c’est dans la construction que j’excelle – dans mon travail aussi bien que sur moi-même d’ailleurs – ce domaine étant suffisamment large pour que je ne m’ennuie jamais. En somme, je suis un être en construction qui construit.
Mes principales compétences se trouvent dans le travail de l’acier et du bois mais, grâce à mon sens aiguisé de l’observation, je peux assez aisément m’essayer à n’importe quel matériau, la peur ne faisant pas vraiment de la palette de mes émotions. Travaillant dur ma musculature et portant en moi certaines valeurs du scoutisme comme la débrouillardise et l’auto-apprentissage, j’accepte volontiers de relever n’importe quel défi scénographique ou technique avec swag. Moi je veux du challenge et du style dans ma vie. De la conception d’instruments expérimentaux à la construction de structures monumentales pour du spectacle vivant, je m’attaque aux problèmes les plus improbables. Et trouve toujours les solutions. Je possède également le don de disparaître dans les murs et de réapparaître à ma guise, utilisant de préférence des murs de parpaings. Sans parler des nombreuses constructions que j’ai effectuées au sein de la Méandre (On boira toute l’eau du ciel, Avion Papier, Douter de mes propres appuis…) j’ai eu le plaisir de travailler pour Kogumi et James Thierrée.
